La cupidité et l’envie gâchent tout, c’est connu, François Mauriac dépeint très bien dans « Le noeud de vipères » ces faiblesses dont l’être humain détient l’exclusivité.
...Existe-t-il des pères aveugles ? Janine est ma petite-fille ; mais serait-elle ma fille, je ne la verrais pas moins telle qu’elle est : une créature qui ne peut rien recevoir d’un autre. Cette femme aux traits réguliers, épaisse, lourde, à la voix bête, est marquée du signe de celles qui n’arrêtent pas un regard, qui ne fixent pas une pensée. Elle semble belle, pourtant, au long de ces nuits, d’une beauté étrangère à elle-même, empruntée à son désespoir. N’existe-t-il un homme que cet incendie attirerait ? Mais la malheureuse brûle dans les ténèbres et dans un désert, sans autre témoin que ce vieillard…
François Mauriac