SIC !

SIC !

Après avoir cherché comment obtenir les résultats d’analyses promis sur internet et avoir passé deux heures à entrer des données à n’en plus finir sans aucun résultats ! De guerre lasse, j’appelle le labo.
La dame, pas charmante du tout que j’ai au téléphone, m’explique d’un ton docte que j’aurais dû leur laisser mon mail lors du dépôt d’analyses.
– À la banque on vous demande votre mail ? Et bien là c’est pareil c’est sécurisé (quel rapport ???) et c’est dommage parce que si vous aviez tout de suite renseigné votre mail, vous auriez obtenu avec facilité les résultats, là ça va être beaucoup plus compliqué.
– Mais vous ne m’avez pas demandé mon mail.
– ah non on ne le demande pas systématiquement.

Sic ! C’est précisément le moment où tout ce que l’on nous a appris lorsque nous étions petits, doit servir.
Sois poli avec la dame, ne lui crie pas dessus et surtout ne lui dis pas que c’est une 💬💬💬.
Donc j’ai écouté ma maman, je n’ai rien dit et j’ai raccroché en écumant de rage.
À la fin de la conversation, avant de raccrocher, après m’être prosterné à ses pieds et lui avoir promis monts et merveilles, elle a accepté dans son infinie mansuétude de renseigner mon mail.

Lorsque je reçois le mail tant espéré, muni du sésame que constituent le numéro de dossier et le mot de passe, je m’applique à les entrer dans les cases.
Refus ostensible du système par un froid et sec « pas de dossier en cours ».
Mais on ne me décourage pas comme ça.
Par une ruse dont je suis assez fier, je contourne l’obstacle en allant directement sur le site.
Oui mais là, non ! L’infâme sorcière aux dents vertes qui se terre dans mon ordinateur, me répond que le code secret ne correspond pas au mail.

Après plusieurs tentatives qui finalement bloquent le compte, toute la retenue qui me semblait depuis le matin être devenue une seconde nature, s’envole d’un coup avec l’ordinateur qui descend les dix étages à une vitesse remarquable, ainsi que le reçu du labo déchiré en mille morceaux.

Calmé par cet accès de rage, honteux j’en conviens, je me rends au labo, où l’on m’explique avec le plus grand sérieux que sans le papier remis lors du dépôt des analyses, aucun résultat ne peut m’être communiqué.

Sic transit gloria mundi ! (Ainsi passe la gloire du monde)

CS;)