Saint Exupery disait dans son ouvrage

Le Petit Prince : “On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux”.

Peut-être, mais l’idée de devenir aveugle me terrifie, vivre sans pouvoir lire me parait impossible.

Et ce n’est pas en appelant les aveugles des non-voyants que l’on atténue la difficulté.

Le handicap reste ce qu’il est, handicapant.

Chaque brin d’herbe ensoleillé

Balayé d’une brise légère

Dessine une vague de lumière.

Une pâquerette, un bouton d’or,

Un bouton d’or, une pâquerette.

C’est bien organisé, cette alternance,

Jaune et blanche.

 

Au milieu du silence,

L’ombre des arbres, avance et veille,

Selon le bon vouloir des nuages.

Et bien sûr le Roi soleil,

Qui vous réchauffe le cœur et le corps.

 

C’est la seule chose que l’on ressent encore

Cette chaleur,

Lorsqu’on ne distingue plus la moindre lueur.

Lorsqu’on est aveugle, les autres sens sont décuplés dit-on.
Tant mieux, c’est déjà cela.

Mais est-ce que le fait de mieux sentir le parfum des fleurs compense de ne pas voir leurs couleurs, jaune, rouge, carmin, rose, rose poudré, orange ?
Toutes ces merveilleuses nuances que nous donne la nature.

Et qu’en est-il des aveugles de naissance ?

Les savants, spécialistes de la physique quantique, émettent l’hypothèse selon laquelle nous imaginons ce que nous voyons, ils supposent que finalement rien n’est réel, notre monde est créé par notre imagination.

Si c’est le cas, plus de problèmes, les aveugles ont une vue du monde qui leur est propre, différente de la notre mais pas plus erronée.
D’accord, ça marche pour les aveugles de naissance.
Mais pour les voyants de mon espèce, que se passe-t-il ?

Et bien nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, plus de lecture.

Non, car il reste un espoir, la lecture audio !
Cela peut être formidable d’écouter un livre s’il est bien raconté.
On en revient à l’époque de nos ancêtres et des histoires contées au coin du feu.
Certes, mais attention, il ne faut pas devenir sourd !

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