Delphine de Vigan est une magicienne ou une sorcière, je ne sais pas. Dès la troisième phrase de son introduction des gratitudes, je commençais à pleurer et lorsque l’histoire démarre vraiment je deviens une fontaine. 😉

 Les gratitudes

Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois par jour vous disiez merci ? Merci pour le sel, pour la porte, pour le renseignement… Vous êtes-vous demandé combien de fois dans votre vie vous avez réellement dit merci ?

Les loyautés

Quand j’ai rencontré William, j’ai découvert un univers dont j’ignorais les usages comme les interdits. Il me reprenait avec douceur quand je faisait des fautes. Plus tard il m’a félicitée pour mes progrès, je lisais des dizaines de livres et j’apprenais vite. Il était fier de moi… Nous avons élevé nos enfants dans la langue qui était la sienne. Ils disent “grand-mère” et “grand-père”, ils vont “à” Paris, “chez” le coiffeur, ils “déjeunent” ou “dînent”, mais ne “mangent”jamais.

Delphine de Vigan

Michka est une vieille dame qui fait de l’aphasie, elle perd ses mots, elle est un peu désorientée, elle doit aller dans une maison de retraite. Mais Michka a un passé, elle est née au début de la guerre, ses parents ont été déportés, elle a été sauvée par un couple et ne les a jamais retrouvés pour leur dire merci. Ce récit est bouleversant de justesse et de retenue. Il est le deuxième romans d’une série que Delphine de Vigan a débutée en 2018 avec Les loyautés, qui raconte l’histoire d’un jeune garçon qui ne dit pas sa souffrance, de ses parents qui ne se parlent plus, de son institutrice qui n’arrive pas à se faire entendre. Elle seule a compris.

Dans l’un comme l’autre de ces deux romans il s’agit de tout ce que l’on ne dit pas.

CS;)

Laissez un commentaire !