Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flêches vivantes sont projetés.
Khalil Gibran

Les pères poussent en avant leurs enfants, les mères tentent de les retenir.
Le regard du père est essentiel.
Son regard qui donne la force d’aller loin, plus loin, de gravir les montagnes de la vie.

Tu as vieilli,

Ton dos s’est courbé,

Ton crane s’est dégarni,

Ta voix s’est cassée,

Tu te lèves plus tard,

Tu prends ton temps,

Mais par moments,

 

Cette lueur dans ton regard clair,

Ce sourire dans tes yeux,

Cet oeil vif et malicieux,

C’est le regard de ton père

Et à travers tes yeux,

C’est lui qui nous éclaire,

Il nous rappelle ces heures légères,

où nous jouions à être heureux.

CS;)

Je me souviens ;
lorsque j’étais petite fille, il venait parfois me chercher à l’heure du déjeuner au club de la plage.
Je le regardais arriver de loin, silhouette longiligne.
Je le voyais à l’envers, car j’avais la tête en bas, pendue au trapèze du club.
J’étais tellement fière de lui montrer que j’étais quelqu’un d’incroyable, de formidable, puisque je savais faire le cochon pendu.
Et pourtant si j’étais tombée, je n’aurais eu nul besoin de filet, le sable aurait suffi, doux tapis, à amortir ma chute.
Mais cela n’avait pas d’importance, je n’en avais aucune conscience, seuls comptaient ses yeux sur moi.
Je l’admirais tant, que son regard me renvoyait ma propre fierté.
Ensuite nous rentrions déjeuner, ma petite main bronzée dans la sienne et tout rentrait dans l’ordre, je redevenais la petite fille que l’on n’écoutait pas, parce que j’étais trop jeune pour émettre un avis, ce qui était vrai.
Je n’aspirais qu’à une chose ; que l’on m’oublie pour repartir dans mon monde d’enfant.
Mais sur mon trapèze, j’étais la reine du monde.

Laissez un commentaire !